Biographies

Gervais
I Delabarre
Originaire de la région du Mans, il travaille
en 1593 dans l'abbaye Saint-Serge d'Angers et
selon l'abbé de Saint-Vincent du Mans,
il est "l'un des plus excellents architectes
du royaume".
En 1607, il succède au sculpteur parisien
Pierre I Biardeau pour l'exécution du priant
en marbre de Donadieu de Puycharic, le gouverneur
d'Angers.
Entre 1606 et 1613, il travaille à divers
travaux dans la cathédrale du Mans, fournissant
notamment des sculptures pour le jubé et
le cloître.
Entre 1615 et 1619, il réside à
Poitiers et participe au décor de l'abbaye
Sainte-Croix et à celui de la chapelle
des Jésuites.
Entre 1620-1640, sa présence est attestée
à l'abbaye de Beaumont-les-Tours, en 1619,
à l'église du Puy-Notre-Dame. Il
est également appelé à l'abbaye
de Fontevraud où il réalise le mausolée
de Robert d'Arbrissel, à Blois pour
les sculptures (disparues) du maître-autel
des Cordeliers (1624).
Gervais I Delabarre est à
l'origine d'une nombreuse lignée d'artistes
: il a collaboré avec son fils aîné,
Gervais II, par exemple à Sainte-Anne d'Auray
dans le Morbihan vers 1625. La dernière
mention de Gervais Delabarre date de 1634 : il
travaille alors à La Flèche dans
la chapelle du collège des Jésuites
et à Rennes pour le décor du palais
du parlement de Bretagne.

Pierre
Biardeau
Né en 1608 d'un père
sculpteur, il quitte sa ville natale du Mans et
installe son atelier à Angers, au milieu
des années 1630. Il acquiert une grande
influence dans cette ville et entraine l'émergence
d'un nouveau foyer artistique, rivalisant avec
les artistes manceaux.
L'église Saint-Vénérand de
Laval conserve une Vierge à l'Enfant,
un Saint Sébastien et un Saint
Vénérand qui lui sont attribués
et pourraient avoir été exécutés
durant le bref séjour du sculpteur dans
cette ville, au début des années
1630, avant qu'il ne s'installe à Angers.
Il travaille en 1636-1637 pour les Augustins d'Angers
et pour ce même ordre dans plusieurs villes,
à Paris en 1647, à Poitiers dans
le milieu des années 1660, à La
Rochelle en 1665, à Montmorillon en 1667.
Il fournit également des sculptures au
couvent de la Visitation et à la chapelle
Saint-René à Saumur, ainsi qu'à
l'abbaye de Fontevraud, où il prend la
succession de Gervais I Delabarre, et, enfin,
dans l'église des Ardilliers.
Parmi les autres uvres attribuées
à l'artiste, figurent par exemple une Vierge,
dite Vierge de Nozay, qui ornait autrefois
l'autel de la chapelle d'un manoir près
d'Angers ou encore un Saint Michel terrassant
le démon, dans l'église du May-sur-Èvre.
L'influence de Biardeau se retrouve chez deux
sculpteurs qui ont probablement effectué
leur apprentissage dans son atelier : Noël
Mérillon et Nicolas Bouteiller.

Nicolas
Bouteiller
Né en 1630 dans une
famille de vignerons de Mareil-sur-Loir, près
de La Flèche, il bénéficie
de la présence des Jésuites qui
fondent leur collège au début du
XVIIe siècle.
Bouteiller installe son atelier à La Flèche
et travaille pour les églises et monastères
de cette ville et de ses environs immédiats,
à l'exception de quelques commandes passées
à Angers. Il fournit au moins deux autels
pour l'église des Jésuites, dont
celui de la chapelle de la Passion, en 1680, où
figuraient une Mise au tombeau en ronde-bosse
et une Descente de croix en relief. Il
réalise les sculptures mais dessine aussi
les retables dont l'exécution a été
confiée à des maîtres maçons.
Si le décor des Jésuites a disparu,
ce n'est pas le cas d'autres retables encore en
place, à Bazouges-sur-le-Loir (1673) et
à Avoise (1680) notamment.
D'autres retables de l'artiste
ont été détruits à
Sainte-Colombe, au Lude, à Bailleul ou
encore à Baugé. Parmi les uvres
réalisées de façon certaine
par Nicolas Bouteiller, on peut citer une Vierge
à l'Enfant (1666), une Éducation
de la Vierge et une Sainte Colombe
dans l'église de Sainte-Colombe à
La Flèche, un Saint Martin à
Luché-Pringé (1668), un Saint
Pierre à Bazouges-sur-le-Loir (1673),
une Adoration des bergers en relief à
Aubigné-Racan, que le sculpteur avait entreprise
à la fin de sa vie et qui sera achevée
par son fils, Nicolas II.
Pour d'autres uvres, l'attribution à
Bouteiller a été proposée
: les statues du maître-autel d'Avoise,
plusieurs sculptures dans les églises de
Bousse, Mansigné, Saint-Germain-d'Arcé,
Savigné-sous-Le-Lude ...

Pierre
Corbineau
Neveu de Jacques Corbineau
qui dirige le chantier du Parlement de Rennes,
il profite du vide laissé par la mort de
son oncle et travaille au retable de La Flèche.
En 1656, il fournit les plans du couvent des Ursulines
de Châteaugontier, quelques années
après la construction du maître-autel
des Ursulines d'Angers.

Antoine
Charpentier
Sculpteur originaire
de Tours, il travaille à Angers en 1642
à la chapelle Notre-Dame-sous-Terre et
termine le maître-autel des Ardilliers de
Saumur commencé par Pierre Biardeau.

Sébastien-Johann
Leysner
Né en 1728 dans
la principauté de Würtzbourg, il s'installe
à Paris dès 1745 et arrive en Anjou
en 1758. Il travaille pour la clientèle
de l'abbaye du Ronceray et celle du Chapitre de
la Cathédrale. Il uvre notamment
dans l'église de Martigné-Briant
et les cathédrales de Nantes et de Luçon.
Dans son atelier se sont formés des élèves
comme Gledu, Bara ou Brideau.

Denis
Gledu
Né à
Bouchemaine en 1754, il réalise en 1777
plusieurs statues à Saint-Lézin
d'Aubance : une Pietà, Saint-Lézin,
Saint Nicolas et une Vierge à
l'Enfant. Les deux seules statues qui lui
sont attribuées avec certitude par source
sont le saint Jean et le saint Joseph
de la chapelle des Landes à Saint-Lézin
d'Aubance réalisés en 1777 aux frais
du curé Nicolas Clément Boussicaud.
Il s'inspire des sculptures de Biardeau de la
chapelle de la Barre. Marié à Angers
en 1781, on le retrouve à Troyes en 1792
où habitait son beau-frère et il
meurt à Châlons-sur-Marne en 1831.
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