d'Intimité, d'Éternité, la peinture monumentale en Anjou au temps du roi René

du 6 octobre 2007 au 6 janvier 2008

Les Ponts-de-Cé, église Saint-Aubin

Classée Monument Historique en totalité
(16 février 1903)
Ouverte au public

Cette église ne conserve qu'une partie des décors peints à la fin du Moyen Âge. Seule subsiste l'immense scène de l'Humanité souffrante aidant le Christ à porter la croix, située dans le bas-côté nord, aujourd'hui abîmée par les multiples dommages qu'elle a subis.

L'impressionnant Portement de croix collectif met en scène douze personnages portant la croix à la suite du Christ, suivant un modèle créé pour le roi René. L'état de conservation médiocre de la peinture ne permet pas d'identifier les quatre premiers personnages placés derrière le Christ, tandis que les suivants sont un laboureur, un pèlerin, puis une veuve et un orphelin et enfin quatre religieux mendiants. Tous les personnages sont disposés régulièrement les uns derrière les autres, à l'exception des mendiants habilement répartis de chaque côté de la croix.
Cette peinture, parfaitement visible de la nef, devait rester dans la mémoire des fidèles qui quittaient l'église en emportant avec eux l'image de ces hommes et de ces femmes partageant les souffrances du Christ, dans l'espoir de la rédemption.

Elle a été exécutée vers 1500 probablement à la demande des religieux de la puissante abbaye angevine de Saint-Aubin, dont dépendait l'église, qui diffusa le thème en Anjou.

D'autres scènes ont totalement disparu :

• La Sainte Famille
• L'atelier des saints Crépin et Crépinien.

À voir également les peintures de la chapelle du marchand Jean Vachon, exécutées vers 1530-1540.