d'Intimité, d'Éternité, la peinture monumentale en Anjou au temps du roi René

Angers, église Saint-Serge

Classée Monument Historique (1840)
Peintures inscrites à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques
(7 février 1992)
Ouverte à la visite

L'église de l'ancienne abbaye Saint-Serge conserve deux peintures murales de la fin du Moyen Âge d'une belle qualité d'exécution :
- L'immense saint Christophe, peint sur toute la hauteur de l'arcade à la fin du XVe siècle, est malheureusement occulté par la tribune de l'orgue. Situé près de la porte occidentale de l'église, il était destiné à être vu des fidèles dès leur entrée dans l'église. Ce saint était invoqué contre la très redoutée "male mort", la mort sans les sacrements de l'Église. Se détachant sur un fond de paysage, sa tête est tournée en direction de Jésus assis sur son épaule gauche et représenté sous les traits d'un adolescent et non d'un enfant. Courbé sous le poids du fardeau, saint Christophe progresse dans l'eau poissonneuse à l'aide d'un tronc d'arbre ébranché. Face à lui, de l'autre côté de la rivière, un ermite est penché au bord du rocher et tend une lampe dont il ouvre la porte pour faire surgir la lumière et diriger ainsi saint Christophe vers la rive.
- La scène du Calvaire, conçue à la manière d'un triptyqueouvrage de peinture ou de sculpture composé d'un panneau central et de deux volets mobiles susceptibles de se rabattre sur le panneau en le recouvrant exactement., devait surmonter un autel. Cette composition, datant du début XVIe siècle, a été peinte sur la scène du saint Christophe par un artiste beaucoup moins talentueux.

De part et d'autre du socle de la statue de saint Benoît, se trouve une sainte Catherine, exécutée vers la fin du XIVe siècle ou au début de XVe siècle, et aujourd'hui bien abîmée. On remarque cependant les détails de son visage avec notamment deux pommettes rouges.