La mort de Saint Louis à Tunis en 1270
tableau
attribué à Antoine Coypel, 1686-1687
Collections du château de Brissac
La mort de saint Louis, attribué à Antoine Coypel. Cl. B. Rousseau, Département de Maine-et-Loire
Commandé pour la chapelle Saint-Louis de l'église Notre-Dame de Versailles, ce tableau a été vendu en 1790 et se trouve depuis le début du XIXe siècle dans les collections du château de Brissac. Les costumes, loin d'un archéologisme scrupuleux, correspondent à une image monarchique idéalisée : le roi meurt dans un manteau d'hermine fleurdelisé alors que son fils Philippe, porte armure mais aussi bas de soie, renvoyant à la fois à la mission militaire et à l'image très officielle d'un Louis XIV par Rigaud.
Le testament que le mourant tend à son fils aîné, fait partie des textes les plus émouvants de la transmission du pouvoir :
« Cher fils, je t’enseigne que tu aies le cœur compatissant envers les pauvres et envers tous ceux que tu considèreras comme souffrant ou de cœur ou de corps, et selon ton pouvoir soulage-les volontiers ou de soutien moral ou d’aumônes.
...
Cher fils, s’il advient que tu deviennes roi, prends soin d’avoir les qualités qui appartiennent aux rois, c’est-à-dire que tu sois si juste que, quoi qu’il arrive, tu ne t’écartes de la justice. Et s’il advient qu’il y ait querelle entre un pauvre et un riche, soutiens de préférence le pauvre contre le riche jusqu’à ce que tu saches la vérité, et quand tu la connaîtras, fais justice.
…
Et garde que tu sois bien conseillé avant de déclarer la guerre, que la cause en soit tout à fait raisonnable
…
Cher fils, je t’enseigne que tu aies une solide intention que les deniers que tu dépenseras soient dépensés à bon usage et qu’ils soient levés justement… »
La mort de saint Louis, par Thierry, 1869, église de la Trinité d'Angers. Cl. C. Clémensat.
La mort de saint Louis, 3e quart du XIXe siècle, abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil. Cl. C. Clémensat.