Extrait sonore : Ophicléide firme Couturier (Lyon 1830-1850)
John Hartmann, Andante et variation sur un thème de La Dame du Lac de G. Rossini.
Interprété par Marc Girardot. Enregistré en 2007 au Musée de la musique, Paris.
L'ophicléide
L'ophicléide est un instrument de musique à vent de la famille des cuivres, présenté sous sa forme définitive au début du XIXe siècle. C’est en effet en 1817 que nous commençons à avoir de véritables traces de l’existence de cet instrument. On en retrouve la description par son inventeur, le français Jean-Hilaire Asté (plus connu sous le nom de Halary ou Halari), dans un rapport de l’Académie Royale des Beaux-Arts du 19 juillet 1817.
L’ophicléide vient du serpent, instrument plus ancien en bois et recouvert de cuir, d’abord utilisé à l’église puis dans les formations militaires à partir de la Révolution. Le cuivre a ensuite remplacé le bois et l’ophicléide est tout de suite muni de clés, de 9 à 12.
À partir de 1830, on observe d’autres variantes du serpent construites dans toute l'Europe qui apparaissent sous différents noms (basson russe, basson serpent, ophibaryton ou serpent Forveille, ophimonocléide).
L’ophicléide de Labbaye présenté dans l’exposition, de facture très soignée, a certainement été réalisé pour l’Exposition Universelle de 1839 car la mention de l’événement figure sur son pavillon, sans doute accompagné de son brevet d’ophicléide muni d’une 11e clé. L’ophicléide finira par tomber en désuétude au profit du tuba, à la sonorité plus agréable.
Clé
En organologie (étude des instruments de musique), une clé est un dispositif mécanisé qui consiste, sur certains instruments à vent comme la trompette, en l’actionnant, à boucher ou ouvrir certains orifices que les doigts ne pourraient pas atteindre. Ainsi, on s’assure une justesse des sons et/ou une amélioration de l’ergonomie de l’instrument.