Extrait sonore : Guitare à 7 cordes Lacote (Paris, vers 1850, coll. Musée de la musique, Paris)
Napoléon Coste, Fantaisie sur deux motifs de la Norma opus 16.
Interprété par Philippe Villa. Enregistré en 2004 au Musée de la musique.
La guitare René Lacote
Surnommé « le Stradivarius de la guitare », René Lacote, l’un des plus grands facteurs du XIXe siècle, fait son apprentissage chez Joseph Pons puis s’installe à Paris vers 1820. Il réalise de nombreux instruments déjà très appréciés de son vivant par les musiciens, et encore aujourd’hui, près de deux siècles après sa mort.
Il a laissé de nombreuses guitares, toutes différentes les unes des autres, témoignant d’une constante évolution et de ses recherches permanentes, tant dans les matériaux que dans les techniques, pour améliorer la performance et le confort de jeu de ses instruments. Comme les luthiers de violons, il date ses instruments sur l’étiquette.
Les guitares Lacote sont rapidement réputées pour leur fabrication très soignée qui garde un caractère spontané et vif. L’extérieur est toujours très peaufiné, lisse et parfait, l’intérieur parfois plus brut d’outils, sans excès de finitions.
La guitare présentée est composée d’une caisse en acajou, d’une table en épicéa, d’un manche et d’une tête en acajou massif, et de mécaniques en laiton et ivoire.
Lutherie
La lutherie est la fabrication artisanale, la réparation et l’entretien d’instruments de musique à cordes frottées et pincées. L’origine du terme provient du luth, dont la popularité grandissante au XVIe siècle incita les facteurs d’instruments à cordes à se rassembler sous le titre de luthier.