La peinture murale est souvent désignée sous le terme de "fresque". Or, ce dernier ne définit que l'une des techniques de la peinture monumentale, par opposition à la technique à sec. Ces deux techniques peuvent être associées, on parle alors de "technique mixte".
En Maine-et-Loire à la fin du Moyen Âge, la plupart des peintures murales relèvent de la technique "à sec" sur badigeon.
Elle est réalisée sur un enduit frais à base de chaux sur lequel le peintre applique les pigments délayés dans de l'eau. En séchant, la carbonatation de la chaux permet aux pigments de se fixer dans l'enduit. Cette technique nécessite donc une exécution rapide et une parfaite maîtrise, mais confère à la peinture une grande solidité dans le temps.
Elle est exécutée sur un enduit sec et la fixation des couleurs est obtenue par l'addition, aux matériaux de base, de substances d'origine animale (caséine, collagène) ou végétale (huile de lin ou de noix), communément appelées "liants".
Une large palette de pigments pouvait être utilisée : les ocres rouge et jaune, le blanc généralement obtenu à partir de plomb, et le noir à partir de la fumée issue de la calcination de bois ou d'os. Les verts et les bleus les plus courants provenaient du cuivre, comme par exemple le résinate.
Ce type de mise en œuvre permet à son auteur de travailler la composition de façon globale et de la reprendre ou de la compléter plus aisément. Le recours au liant permet aussi des applications particulières, comme celles de feuilles de cuivre, d'argent ou d'or.
La peinture monumentale est constituée d'une succession de strates disposées sur un support (un mur, un lambris, une cloison en pan-de-bois ou bien les solives d'un plafond…).
Une couche d'enduitpréparation pâteuse blanche ou colorée à base de chaux ou de plâtre et de sable appliquée pour préserver les murs de l'humidité et/ou leur donner un décor., à base de chaux ou de sable, y est posée. L'enduit peut également être composé de plâtre et de torchis parfois trouvés en mélange.
Un badigeonmince préparation à base de chaux appliquée sur l'enduit ou sur la pierre., directement appliqué sur le support ou sur l'enduit, est constitué de chaux plus ou moins délayée dans de l'eau ; des liants et des charges minérales peuvent lui être ajoutés. Généralement de couleur blanche, le badigeon est parfois recouvert d'un autre badigeon coloré, jaune, plus rarement rouge.
Sur ces couches, le peintre applique enfin les couleurs.
C'est une technique décorative observée dès le début du XVe siècle et diffusée largement jusqu'au milieu du XVIe siècle. Elle est employée notamment dans la sculpture et la peinture de chevalet du nord de l'Europe. Il s'agit de motifs décoratifs en relief appliqués sur une œuvre, afin d'imiter les tissus brochés (à l'origine de l'appellation "brocart").
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