d'Intimité, d'Éternité, la peinture monumentale en Anjou au temps du roi René

du 6 octobre 2007 au 6 janvier 2008

Morannes

Édifice inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques
Propriété privée fermée à la visite

Une petite chapelle fut transformée au XIXe siècle en habitation mais au-dessus du plancher le volume de la chapelle est demeuré intact avec sa charpente lambrissée peinte.

Chaque versant de la voûte est divisé en deux rangées de quatre compartiments délimités par des bandes ornées des armes d'Anjou moderne ou de bâtons écotés. Aux intersections des bandes, les quadrilobes à redentsornement formé d'une suite de découpures en forme de dents sont décorés avec des animaux ou des initiales réunies par un lacet rouge. Les compartiments supérieurs de la voûte sont ornés de micocouliers auxquels sont attachés de grands écus aux armes de René, accompagnées du croissant de son ordre et de sa devise "Los en croissant". Les compartiments inférieurs renferment des écus de taille moyenne attachés à la branche basse de chênes. Sur ces derniers, les armes d'Aragon alternent avec d'autres armoiries qui n'ont pas pu être identifiées car elles sont masquées par de petits écus appartenant à une litrebande portant des armoiries. Le droit de litre, apparu à la fin du Moyen Âge, était un honneur réservé aux patrons de l'église, c'est-à-dire aux fondateurs de la paroisse ou aux seigneurs hauts-justiciers, qui pouvaient la faire apposer au-dedans et au-dehors de l'édifice. funéraire postérieure. Les petits écus placés sur la bande noire sont probablement ceux des seigneurs locaux. C'est à la mort d'un de ces seigneurs que cette litre funéraire fut peinte sur la partie basse de la voûte.

Le premier décor végétal et héraldiquediscipline qui étudie les armoiries (les emblèmes de communautés ou de familles). fut exécuté entre la fin de l'année 1466, date à laquelle René d'Anjou ajouta à ces armes celles d'Aragon, et 1480, date de sa mort. Le second décor, une litre funéraire, fut réalisé à la fin du XVe ou au XVIe siècle. Par ce choix de décor, le seigneur local rend hommage au roi René.