L'hôpital Saint-Jean était destiné à accueillir les pauvres, les malades et les pèlerins de passage. La chapelle à chevet plat consacrée en 1484 est ornée de peintures sur ses parois nord, sud et est.
Le décor est réparti de manière symétrique autour des baies, à l'exception de la paroi nord qui n'accueille plus qu'une composition. Chaque scène est présentée dans un cadre, comme un tableau, alors que les saints sont placés dans des imitations de niche.
Ces peintures révèlent la qualité spécifique de l'art de la fin du Moyen Âge dans la vallée de la Loire : figures élégantes cernées de noir, proportions harmonieuses, gestes mesurés.
Les sujets ont tous été choisis en fonction de l'affectation du lieu. Toutes les compositions mettent en scène des saints guérisseurs, malades, blessés ou accomplissant une guérison :
Les malades avaient donc, en fonction de leurs maux, le choix de prier tel ou tel saint.
C'est peut-être à l'occasion d'une épidémie particulièrement virulente que les peintures furent réalisées. En Anjou, la peste fut présente tout au long des XVe et XVIe siècles avec des retours très meurtriers dans les dernières décennies du XVe siècle. C'est donc peu après la construction de l'hôpital que les décors furent réalisés, vers 1485-1500.
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