Le prieuré-cure, placé au XIIIe siècle sous la juridiction épiscopale, fut donné plus tard à l'abbaye de Saint-Georges-sur-Loire. Lorsque la paroisse fut supprimée en 1789 et rattachée à Montjean, l'église fut vendue et servit de grange.
Toutes les peintures exécutées à la fin du Moyen Âge sont situées dans le chœur. Un Christ Juge est placé à gauche de l'autel, une inscription sur le mur nord et des rinceaux arabesque végétale, sculptée ou peinte, formée d'une tige d'où jaillissent des volutes et des feuilles, servant d'ornement en architecture et dans différents arts décoratifs. au revers de l'arc triomphal. Après avoir longtemps souffert de l'affectation de l'édifice en bâtiment à usage agricole, les peintures furent sauvées de la destruction grâce aux travaux entrepris à partir de 1987 par l'association qui racheta l'édifice.
Le Christ Juge, assis sur l'arc-en-ciel mentionné dans le texte de l'Apocalypse, montre la paume ensanglantée de sa main droite et désigne de l'autre sa plaie au côté. Son manteau ouvert laisse voir son corps décharné et ses côtes très marquées transparaissent sous sa chair.
La position des bras repliés le long du corps et le manque d'ampleur du manteau donnent à cette figure un côté douloureux, contraint qui est loin de l'image du Christ tout puissant de nombreux Jugements derniers. Cette image où le Christ est montré comme un modèle d'humanité, a été placée à proximité de l'autel pour rappeler aux fidèles, la portée rédemptrice des souffrances qu'il endura et les inviter à se préparer au jugement final.
Il apparaît que l'ensemble des décors du chœur fut exécuté au milieu du XVe siècle.
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