d'Intimité, d'Éternité, la peinture monumentale en Anjou au temps du roi René

du 6 octobre 2007 au 6 janvier 2008

Martigné-Briand, chapelle Saint-Arnoul de Sousigné

Chapelle classée Monument Historique
(3 juillet 1965)
Peintures classées Monument Historique
(20 décembre 1916)

Chapelle ouverte à la visite

Cette chapelle s'élève sur une petite butte, au cœur du village de Sousigné. Les peintures se situent sur la voûte de l'abside. Malgré une protection au titre des Monuments historiques intervenue dès 1916, les peintures n'ont cessé de se détériorer.

La composition dominée par l'image de la majesté divine occupe traditionnellement le cul-de-four de l'abside. Dieu le Père y trône, hiératique immobile, figé, accompagné des symboles des évangélistes et de quatre anges portant des phylactères banderole à extrémités enroulées portant une inscription en relation avec le sujet représenté. avec des textes extraits des Psaumes qui célèbrent sa grandeur et sa puissance. De part et d'autre sont représentés les symboles des évangélistes et quatre anges aux silhouettes souples et animées. À gauche, S. mateus et S. lucas sont parfaitement visibles tandis qu'à droite, on ne distingue plus que la silhouette de l'aigle aux ailes déployées de Jean et quelques traces de polychromie attestent de la présence du lion de Marc.

La palette colorée est habituelle et restreinte, le blanc domine avec le rouge et le jaune. Les figures se détachent à peine du fond beige couvert de fleurs de lys rouges exécutées au pochoir, remplaçant ici l'habituel ciel étoilé. Il faut peut-être voir dans leur présence une affirmation du pouvoir royal puisque l'Anjou fut à partir de 1417 et jusqu'à la fin des années 1440 occupé par les troupes anglaises.

Le style de ces peintures offre des parentés avec celles d'un château à Distré, réalisées peut-être par le même atelier dans les premières décennies du XVe siècle.