d'Intimité, d'Éternité, la peinture monumentale en Anjou au temps du roi René

du 6 octobre 2007 au 6 janvier 2008

Le Lion-d'Angers, église Saint-Martin

Classée Monument Historique en totalité
(14 mai 1980)
Ouverte le vendredi matin

L'église, donnée vers 1060 à l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, se compose d'une large nef romane, d'un transept et d'un chœur avec chapelles latérales. Le transept fut remanié au XVe siècle. Le chœur roman détruit en 1875 a été reconstruit dans le "style Plantagenêt".

Les peintures de la fin du Moyen Âge ornent :

• le mur ouest, derrière le buffet d'orgue (Enfer)
• la paroi nord de la nef, où elles forment une longue suite de tableaux jusqu'au transept : Crucifié et les âmes du purgatoire, saint Christophe, Éducation de la Vierge, sainte Catherine?, Humanité souffrante aidant le Christ à porter la croix, scène de martyre, Stigmates de saint François d'Assise et saint Gilles et la biche.

L'intérêt de ces peintures, aujourd'hui très abîmées, tient dans la présence de trois compositions :

• l'image très rare du Crucifié et des âmes du purgatoire qui surmontaient un autel dédié à ce thème.
• celle de l'Enfer résumé dans une gigantesque figure diabolique pourvue de sept têtes grimaçantes ou riantes symbolisant les sept péchés capitaux (peinture la mieux conservée et la moins repeinte).
• l'Humanité souffrante aidant le Christ à porter la croix, thème créé pour le roi René et diffusé, entre autres, par l'abbaye Saint-Aubin dont dépendait cette église.

Toutes ces peintures n'ont pas été exécutées au cours d'une seule campagne. Celles qui forment un long bandeau sur le mur nord paraissent contemporaines de la figure diabolique et furent réalisées au cours du premier tiers du XVIe siècle, tandis que le Crucifié et les âmes du purgatoire semblent antérieurs et appartenir au XVe siècle.