d'Intimité, d'Éternité, la peinture monumentale en Anjou au temps du roi René

du 6 octobre 2007 au 6 janvier 2008

Le Guédéniau

Édifice inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques
Propriété privée fermée à la visite

Dans un ancien logis (fin XVe siècle) servant probablement à héberger des hôtes, notamment des pèlerins, une pièce au second niveau est ornée de décors peints qui couvraient non seulement le plafond, mais aussi tous les murs, la cheminée et les ébrasements des fenêtres.

Des figures de saints, dont Pierre et Christophe, et une Crucifixion sont réparties sur les murs. La cloison en pan de bois, le plafond et la cheminée sont uniquement ornés de motifs décoratifs. Les figures semblent distribuées sur les murs en fonction de l'entrée du visiteur. En pénétrant dans la pièce, le regard se porte inévitablement sur la Crucifixion peinte à gauche de la cheminée. Des rameaux rouges portent des fleurs proches des œillets, des marguerites et de petits fruits rouges. La poutre maîtresse du plafond est divisée en dix bandeaux rouge, noir et jaune et rehaussée de somptueux motifs de brocarts dont le dessin était très répandu à la fin du XVe siècle.

À la fin du Moyen Âge, on trouvait ce type d'iconographie non seulement sur les murs des églises mais aussi sur ceux de certaines demeures et plus particulièrement celles de la petite noblesse et de certains ecclésiastiques. Ces peintures ont été réalisées à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle.