La chapelle du château fut entièrement décorée de peintures murales par Antoine de Beauvau, qui reçut la seigneurie vers 1460. Restées longtemps ignorées, les peintures furent « redécouvertes » au début du XXe siècle.
La voûte de la travée du chœur est composée de la scène du Trône de grâce, placée juste au-dessus de l'autel, avec Dieu le Père, entouré des symboles des évangélistes, présentant le Christ cloué sur la croix avec la colombe du Saint-Esprit.
Sept anges porteurs des instruments de la Passion, en signe d'offrande pour rappeler l'œuvre rédemptrice du Christ, sont accompagnés de poèmes évoquant chacun les instruments de la Passion :
Dans la travée ouest, des épisodes de la vie de la Vierge se déploient dans les huit voûtains :
Ils sont associés à des représentations des évangélistes et des docteurs de l'Église peintes dans les écoinçonspartie de mur placée au-dessus de la montée d'un arc ou entre les montées de deux arcs successifs. Il forme généralement un triangle. Les compositions de l'Arbre de Jessé et de la Dormition de la Vierge, largement développées sur les parois latérales, complètent l'iconographie mariale.
Sur les murs, les saints rappellent les dévotions de la famille de Beauvau Une des familles les plus importantes d'Anjou, elle tire son nom de la terre de Beauvau dépendant du marquisat de Jarzé. Cette famille de la noblesse angevine doit pour beaucoup son ascension sociale au roi René qui lui permit de sortir de l'anonymat de la noblesse provinciale en accédant aux plus hauts postes.. L'importance accordée aux Franciscains est révélatrice du rôle des ordres mendiants et des liens qui les unissaient à la noblesse :
Le programme iconographique de cette chapelle est un des plus riches et des plus révélateurs de la piété nobiliaire angevine à la fin du Moyen Âge. Une piété qui manifeste l'attachement des Beauvau aux modèles princiers par le choix des anges porteurs des instruments de la Passion et des saints vénérés par le roi René.
L'identité du peintre demeure mystérieuse. Il semblerait cependant que l'auteur soit issu du milieu artistique parisien, bien connu du commanditaire de ces peintures, Antoine de Beauvau.
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