Le manoir et sa chapelle furent édifiés au cours de la seconde moitié du XVe siècle. Les peintures exclusivement religieuses ornent deux des parois de la salle. Des représentations de saints sont disposées les unes à la suite des autres, à la limite du plafond et couvrant la moitié supérieure du mur.
La première scène, située sur la paroi antérieure, le long de la cloison à pan de bois, est celle du martyre de saint Sébastien.
Sur l'autre paroi, saint Jacques, figuré en pied tenant un bourdon et coiffé d'un chapeau décoré d'une coquille, est placé à proximité de saint André cloué sur une croix.
De l'autre côté de la cheminée, saint Hubert est représenté dans l'épisode le plus populaire de sa légende : la vision du cerf miraculeux. Alors qu'Hubert chassait le jour du vendredi saint et que ses chiens s'étaient lancés à la poursuite d'un cerf, l'animal s'arrêta brusquement à l'orée d'une clairière et le saint vit un crucifix lumineux entre ses bois. Il sauta alors de cheval, s'agenouilla devant l'animal et entendit une voix lui dire que sa passion de la chasse lui faisait oublier son salut. Dès lors Hubert changea de vie, se retira dans la forêt des Ardennes où il succéda à saint Lambert.
Les peintures furent réalisées au cours d'une seule campagne dans le dernier tiers du XVe siècle. Le choix de représenter des saints dans la salle de réception du manoir, plutôt que dans la chapelle, pose la question du rapport de l'homme à l'image religieuse hors du cadre habituel de l'église et de la liturgie.
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