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Collégiale Saint-Martin Anjou - Conseil général de Maine-et-Loire

d'Intimité, d'Éternité, la peinture monumentale en Anjou au temps du roi René

du 6 octobre 2007 au 6 janvier 2008 D'Intimité, d'Éternité : la peinture monumentale en Anjou

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  • Nef  de l'église
  • Trois femmes bavardant pendant la messe et épiées par trois diables
  • Détail des bavardes
  • Saint Christophe
  • Deux saints non identifiés
Champteussé-sur-Baconne, église Saint-Martin

Champteussé-sur-Baconne, église Saint-Martin

Inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques (24 septembre 1968)
Peintures classées Monument Historique
(20 décembre 1916)
Ouverte à la visite

Trois campagnes picturales médiévales couvrent les différentes parties de l'église. La scène du Christ en Gloire, située dans le chœur, fut exécutée au début du XIIIe siècle. Après l'édification à la fin du Moyen Âge de la nef et de la chapelle sud, trois scènes y furent peintes (second quart du XVIe siècle) : une représentation des bavardes et des diables sur le mur ouest, un saint Christophe sur le mur nord et deux saints dans la chapelle sud.

Les peintures de la nef furent découvertes en mai 1853 par le curé de la paroisse alors qu'il débarrassait les murs de son église de la chaux qui les recouvrait mais il fallut attendre 1966 pour que les peintures soient entièrement dégagées opération au cours de laquelle les couches successives de badigeons et de plâtres sont enlevées. et restaurées.

Trois femmes qui bavardent pendant la messe sont épiées par trois diables. L'un d'eux transcrit les propos sur un long phylactère banderole à extrémités enroulées portant une inscription en relation avec le sujet représenté. avec l'encre que lui présente le deuxième diable, tandis que le troisième tente d'allonger son parchemin avec ses dents pour noter le flot de paroles des bavardes.
Cette image eut beaucoup de succès à la fin du Moyen Âge dans la moitié nord de la France et dans l'Ouest. Elle tire sa source d'un exemplum, une histoire courte donnée pour véridique et utilisée dans les sermons pour convaincre un auditoire par une leçon salutaire, utilisé dès le XIIIe siècle. L'image était donc là pour convaincre les fidèles de changer de comportement ou, si tel n'était pas le cas, racheter leurs fautes par des actes de contrition.
L'emplacement dans le bas de la nef, à proximité de la porte, est comme toujours particulièrement bien choisi : c'est en ce lieu propice aux commérages qu'il fallait rappeler le danger de ce péché de langue.

 

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