Le décor peint du tombeau de Louis II d'Anjou fut redécouvert en 1980. Ces peintures d'une qualité exceptionnelle, entièrement cachées derrière les stalles, couvrent le registre inférieur des trois travées septentrionales de l'abside, sur près de 13m de long et 3m50 de haut.
Deux chevaliers, tenant l'un l'épée et l'autre la bannière, sont représentés un genou à terre en signe d'hommage. Les cottes d'armes des chevaliers permettent d'identifier deux membres de la famille de Beauvau Une des familles les plus importantes d'Anjou, elle tire son nom de la terre de Beauvau dépendant du marquisat de Jarzé. Cette famille de la noblesse angevine doit pour beaucoup son ascension sociale au roi René qui lui permit de sortir de l'anonymat de la noblesse provinciale en accédant aux plus hauts postes. : Pierre de Beauvau, représenté en tête tenant la bannière de Louis II et Bertrand, portant l'épée. La richesse des coloris et les effets de matière obtenus avec l'emploi de l'or et de l'étain, notamment pour les armures, donnent un éclat particulier à ce décor.
Quelques décennies plus tard, le chœur de la cathédrale Saint-Maurice recevra le tombeau de René d'Anjou Fils de Louis II d'Anjou et de Yolande d'Aragon, il hérita du duché d'Angers en 1434. Il fut également comte de Guise, duc de Bar, duc de Lorraine, roi de Naples, comte de Provence, roi de Jérusalem et d'Aragon. Il épousa Isabelle de Lorraine en 1420, puis Jeanne de Laval en 1454. Il est le fondateur de l'Ordre du Croissant (1448). Il a profondément marqué l'Anjou en contribuant à son développement et notamment à la prospérité de la ville d'Angers. et d'Isabelle de Lorraine et le reliquaire, dans la travée droite côté nord. Leur construction débuta en 1444 et dura plus de trente ans. Isabelle de Lorraine y fut inhumée en 1453 et le roi René en 1480. Les parties hautes visibles au-dessus des stalles sont décorées des armes d'Anjou moderne et l'espace surmontant le reliquaire est enrichi des écus du roi René et d'Isabelle de Lorraine.
Le fond et les côtés des deux arcatures étaient également couverts des armes d'Anjou moderne, tandis que les colonnes portaient des chaufferettes accompagnées de la devise " DARDANT DESIR ", symboles de l'amour qui unissait René à sa première épouse.
Ce décor héraldique discipline qui étudie les armoiries (les emblèmes de communautés ou de familles). est quasiment conforme au marché passé avec Coppin Delf, peintre de la cour de René. Ce monument était certainement par sa magnificence une des œuvres majeures réalisées par le duc d'Anjou.
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